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Interview de Erwan Guyot / Guyot Environnement

Après 20 années d’expérience marquées par une modernisation et un développement constant, le groupe Guyot Environnement est aujourd’hui l’un des prestataires incontournables des secteurs du recyclage et de l’environnement sur le Finistère. Le groupe Guyot Environnement, créé en 1998, s’est d’abord centré sur la récupération et la valorisation des ferrailles, au travers de sa société Brest Récupération, qui connait depuis le début des années 90 une forte croissance sur son métier historique. Aujourd’hui, le groupe compte 14 sites et 18 sociétés différentes. Cette saison, l’entité « Guyot Recyclage » fait son retour au niveau visuel sur le maillot du Stade Brestois 29 après six petits mois d’absence où la place avait été laissée à Geodis Calberson. Une volonté d’Erwan Guyot, directeur général du groupe Guyot Environnement. Ce passionné de foot a découvert très jeune avec son père l’ambiance du stade Francis Le Blé et n’aurait raté pour rien au monde l’accession en Ligue 1. Il souhaitait surtout reprendre un partenariat fidèle au Stade Brestois 29 né en 2003-2004. Entretien.

Concrètement cela change t-il beaucoup de choses d’être présent sur un maillot de L1 ou de L2 ?
Pour nous, pas du tout. Tout simplement parce que notre entité est régionale, je ne peux pas justifier la décision de figurer sur le maillot dans le but d’avoir une représentation nationale, notre communication est surtout liée à l’amour du maillot et au fait d’être partenaire du club. On ne recherche pas forcément à convaincre ou à cibler des gens au plan national. Nous disposons de 14 agences sur la Bretagne et le but est d’être vu sur la région mais c’est surtout d’être partenaire du Stade Brestois et de s’afficher en tant que tel. Il faut aider le club à grandir et on sait que dans cette division, il faut des moyens donc on répond présent.

 

Régionalement cette présence maillot apporte t-elle beaucoup ?
Elle est évidemment importante mais parallèlement le fait que mon père soit président, nous procure déjà beaucoup de retombées du fait de son nom et de sa présence médiatique. Cette présence sur le maillot est aussi pour qu’en interne, les gens de l’entreprise soient fiers du fait qu’on soit sponsor du Stade Brestois. Il y a un engouement dans la ville, on souhaite y participer et que ça continue.

 

Les collaborateurs de l’entreprise sont ils impliqués dans ce partenariat ?
Ils sont présents les jours de match, on essaye de leur donner la préférence au niveau des accès et une bonne partie de la clientèle est aussi invitée durant la saison.

 

Comment vit-on une saison comme celle de l’an passée ?
On la vit très tranquillement parce que les autres années ont été très difficiles, avec de l’euphorie à partir du mois de février ou du mois de mars. Personnellement, j’y ai cru à partir de Noel et de la victoire à Dijon le 23 décembre. On a attendu les mois de janvier et février pour s’enflammer mais dès la fin décembre, je me suis dit « on va y aller » !

 

Pendant l’année, dans l’entreprise, avez-vous senti un engouement ?
J’ai des collaborateurs qui sont « accro » et je garde en souvenir une image assez forte d’un matin d’avril, le vendredi soir, il y avait match à Brest et un de mes chauffeurs de pelle a embauché avec un drapeau « Stade Brestois 29 », il a posé son drapeau sur sa machine le matin. Il n’a pas fait pas ça parce que c’est la boite du président, c’est l’esprit « ici, c’est Brest ». Le matin, c’était un sujet de discussion entre les gars.


Pour vous, le Stade Brestois c’est une longue histoire ?
Mon père m’a emmené au match avec lui à partir de mes 5-6 ans, dans les années 85. C’est ce que j’explique à mes amis proches qui ne sont pas fans de foot, ici ce n’est pas l’équipe de France, ce n’est pas le foot business, même en Ligue 1 c’est l’amour du maillot, l’amour du stade et aller au stade avec ses enfants, c’est important, c’est un spectacle à vivre en famille. Personnellement, je me rappelle de l’entrée de Roberto Cabanas sur le terrain, on avait presque arrêté le match parce qu’il rentrait pour son échauffement, ce sont des images très fortes. De 1991 à 1998, nous avons été absents du partenariat, et on est retourné en 1998 à la demande de Michel Jestin et Yvon Kermarec . Le club était en CFA, j’ai suivi le CFA et le National entièrement, je taquine souvent mon père en lui disant que j’ai vu plus de match du Stade Brestois 29 que lui. C’est à ce moment que j’ai compris qu’en National, vous avez de l’argent, vous créez une équipe. C’est ce qui s’est passé à Brest à partir du moment où trois ou quatre gros sponsors ont mis de l’argent, l’équipe a été constituée et est montée. Donc depuis 1998, je n’ai pas raté beaucoup de matchs !

 

Vous envisagiez une montée en Ligue 1 rapide pour le club ?
Pas du tout, on sortait tellement d’années de galère et puis on avait de grosses locomotives contre nous ! On jouait Nantes, Strasbourg, Caen ou Guingamp qui venait de gagner la coupe de France et puis avant le coup d’envoi de la saison on ne connaissait pas bien les recrues, Grougi, Lesoimier et Roux. Dans ma tête, j’espérais juste que le club passerait une saison calme.

 

Cette montée change quoi pour l’entreprise, pour la ville ?
En terme d’engouement, aujourd’hui le club dispose de 600 partenaires il n’existe pas à Brest d’autres lieux ou tous les 15 jours, on peut croiser les acteurs économiques dans un esprit convivial. Au niveau de la ville, ça change aussi pas mal de choses, le club s’affiche en première page de « L’Equipe » ou d’autres parutions nationales, en termes d’images, les choses vont changer, on va passer sur Canal Plus, à une heure où les gens sont devant leur télé. On change de visibilité pour la France entière, donc c‘est important pour la ville, qui elle-même est en pleine mutation avec notamment le tramway. Si on se maintient quelques années en L1, l’image de Brest va forcément changer. Il n’existe pas d’autres sports où l’on peut avoir autant de communication sur une année entière, une étape de la Figaro ou du Tour de France, c’est très ponctuel alors qu’une saison de foot dure 10 mois.

 

Sportivement vous attendez quoi de cette saison ?
J’attends un maintien, aujourd’hui, on ne peut pas demander plus. On va forcément avoir de belles affiches avec de grands clubs, j’espère que le club pourra se pérenniser en L1. Profitons de cette saison mais soyons sérieux et construisons. Il n’y a pas de raison d’avoir peur, en face de nous il y aura aussi onze hommes sur le terrain, certaines équipes sont évidemment au-dessus sur le papier mais on a rien à envier à beaucoup d’équipes.


Quand on est le fils du président, on sent le stress de sa fonction ?
Pleinement, toute la famille le ressent. C’est totalement différent quand on gagne ou quand on perd. Quand on gagne, c’est impressionnant toutes les sollicitations dans la ville, et puis quand on perd, on n’imagine pas la violence des coups de bâton que l’on peut prendre. J’essaye de prendre du recul par rapport à tout ça. Je ne parle jamais de foot avec lui, on parle travail. Quand il descend de sa voiture, il est au téléphone avec Corentin Martins, Alex Dupont ou un journaliste, s’il vient d’un repas, c’était avec un partenaire et s'il est passé au café quelqu’un lui aura parlé du club, donc jamais je ne lui parle de ça, ou je ne pose de questions, je le laisse en parler quand il le souhaite.

 

Votre pronostic pour Brest-Auxerre, premier match de la saison à domicile ?
Une victoire de Brest un but à zéro, il faut gagner à domicile, on ne va pas jouer le match nul à Brest donc une victoire sur un but de Nolan Roux ! 

 

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